L’été 2024 n’a pas été tendre avec le marché immobilier. Alors que la saison est habituellement propice aux transactions, le mois de juillet a vu un effondrement sans précédent des ventes. En cause : une combinaison explosive de prix élevés et d’incertitudes politiques, qui a conduit à l’annulation massive de contrats immobiliers. Mais au-delà de ces chiffres, que se passe-t-il réellement dans ce marché en pleine tourmente ?
L’envolée des prix : un frein insurmontable
Les prix de l’immobilier continuent de grimper, défiant la logique et les attentes des acheteurs. En juillet, le prix de vente médian d’une maison a atteint 439 170 $, en hausse de 4,1 % par rapport à l’année précédente.
Cette augmentation, bien que modeste en apparence, pèse lourd sur le budget des ménages américains, déjà confrontés à des taux hypothécaires élevés. Malgré une légère baisse du taux moyen à 30 ans, qui est passé de 7,22 % en mai à 6,49 % en juillet, la pression reste immense.
Les acheteurs potentiels, loin d’être insensibles à ces hausses, hésitent de plus en plus à signer.
Leur logique est simple : pourquoi acheter maintenant, alors que les prix pourraient enfin baisser dans un avenir proche ? Cette attitude attentiste se traduit par un nombre record d’annulations de contrats immobiliers : 60 000 en un seul mois, soit 16 % de l’ensemble des logements sous contrat.
Les experts comme Melody Wright prédisent même une « baisse significative » des prix d’ici 2025, ce qui pourrait donner raison à ceux qui préfèrent attendre.
L’incertitude électorale : un facteur de paralysie
L’approche des élections présidentielles américaines ajoute une couche supplémentaire d’incertitude sur le marché immobilier.
Nombreux sont les acheteurs qui craignent que les résultats de novembre puissent bouleverser l’économie, ce qui les incite à retarder leurs décisions.
Nicole Stewart, agent immobilier à Boise, résume bien la situation : « Beaucoup de gens sont préoccupés par le climat politique. Ils peuvent se permettre d’acheter, mais ils attendent. »
Cette peur de l’inconnu reste exacerbée par la volatilité actuelle des marchés financiers et des taux d’intérêt.
Les acheteurs ne veulent pas se retrouver piégés par un achat fait au mauvais moment. L’effet de cette incertitude se fait sentir dans les chiffres : les ventes de maisons existantes ont chuté de 2 % sur un an, atteignant leur plus bas niveau pour un mois de juillet depuis 2012.
Il est cependant important de noter que les experts estiment que l’impact des élections sur le marché immobilier pourrait être limité.
Comme le souligne Stewart, la personne qui occupera le Bureau ovale n’aura probablement pas beaucoup d’impact direct sur le marché immobilier à court terme. Mais en attendant, l’effet paralysant est bien réel.
Face à cette situation, que réserve l’avenir au marché immobilier ? Si les prévisions de Melody Wright se réalisent, une baisse significative des prix pourrait se matérialiser en 2025, offrant enfin une bouffée d’air frais aux acheteurs. Cependant, la route d’ici là est semée d’embûches.
L’offre de logements, bien qu’en hausse de 14 % en juillet, ne suffit pas à compenser la chute de la demande. De plus, les taux d’intérêt, bien qu’en légère baisse, restent à des niveaux historiquement élevés, limitant l’accessibilité des prêts pour de nombreux ménages.
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