La relation sino-africaine entre dans une nouvelle ère, marquée par un renforcement des liens économiques et un accent mis sur la transformation numérique. Lors du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) 2024, la Chine a annoncé une série d’initiatives ambitieuses destinées à stimuler l’économie africaine, tout en solidifiant sa présence stratégique sur le continent. Au cœur de cette coopération, des projets d’infrastructures, d’agriculture et de technologies numériques devraient transformer profondément le paysage économique africain.
Une diplomatie économique à l’avant-plan
Depuis plus de deux décennies, la diplomatie économique est au cœur des relations sino-africaines.
Le Focac, qui réunit tous les trois ans des dirigeants africains et chinois, est devenu une plateforme clé pour définir l’agenda économique des deux régions.
Lors de l’édition de 2024, le président chinois Xi Jinping a mis l’accent sur le renforcement de cette diplomatie, avec une série de projets visant à moderniser les infrastructures africaines et à intégrer l’économie numérique au sein du continent. Cela se passe alors que l’Afrique du Sud s’attaque aux bénéfices crypto.
Ce tournant s’inscrit dans une volonté de la Chine de renforcer son soft power en Afrique, en développant des projets qui répondent directement aux besoins locaux.
Pour l’Afrique, il s’agit d’une opportunité unique de bénéficier de l’expertise chinoise, en particulier dans les domaines des infrastructures et des technologies numériques, tout en créant des emplois et en renforçant les capacités locales.
La Chine, moteur de la transformation numérique africaine
L’un des aspects les plus marquants de cette nouvelle phase de coopération est l’accent mis sur la transformation numérique.
La Chine, reconnue comme l’une des superpuissances mondiales en matière de technologie, a annoncé la création d’un centre de coopération pour les technologies numériques.
Ce centre supervisera 20 projets de démonstration, visant à intégrer les nouvelles technologies dans divers secteurs de l’économie africaine.
Cette initiative marque un pas décisif vers la modernisation de l’économie africaine. En intégrant les technologies numériques dans des domaines tels que l’agriculture, la santé et les services financiers, l’Afrique pourrait surmonter certains des défis structurels qui freinent son développement.
De plus, ces projets devraient stimuler l’innovation locale, permettant aux entrepreneurs africains de participer à la révolution numérique mondiale.
La transformation numérique, cependant, ne se limite pas aux technologies de l’information.
Elle inclut également des projets d’infrastructures intelligentes, où la Chine mettra son savoir-faire à contribution pour construire des routes, des chemins de fer, des ports et des centrales électriques, essentiels pour connecter les économies africaines entre elles et au reste du monde.
Infrastructures et connectivité : un levier pour la ZLECAf
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) repose sur des infrastructures fonctionnelles pour faciliter la libre circulation des biens et des services.
Dans cette perspective, la Chine a pris un engagement ferme avec 30 projets de connectivité des infrastructures dans le cadre de l’Initiative Ceinture et Route (BRI).
Ces projets, qui incluent des constructions d’infrastructures de communication, permettront de réduire les coûts logistiques et d’accélérer le commerce intra-africain.
Les infrastructures de transport et d’énergie jouent un rôle crucial dans le développement économique. Elles relient les marchés, stimulent la productivité et attirent les investissements étrangers.
En améliorant les infrastructures africaines, la Chine facilite également l’intégration des économies africaines dans le marché mondial, renforçant ainsi le potentiel économique du continent.
Les pays africains, souvent freinés par des infrastructures vieillissantes ou inexistantes, voient dans ces projets une opportunité de moderniser leurs économies.
Si ces initiatives sont menées à bien, elles pourraient propulser l’Afrique dans une nouvelle ère d’intégration économique régionale.
Agriculture : vers une révolution verte
L’agriculture reste un pilier de l’économie africaine, avec plus de 65 % des terres arables non cultivées du monde.
Pourtant, le manque d’infrastructures et de compétences techniques freine son développement. Consciente de ce potentiel, la Chine a par ailleurs mis en avant une série de projets agricoles dans le cadre de sa coopération avec l’Afrique.
Parmi ces initiatives, 6 000 hectares de terres seront dédiés à des démonstrations agricoles, encadrées par 500 experts chinois.
Ces projets visent à améliorer la productivité agricole, réduire l’insécurité alimentaire et augmenter les exportations. La Chine a déjà prouvé son expertise en matière de révolution agricole, et ces efforts pourraient donner un nouvel élan à l’agriculture africaine.
Le développement de l’agriculture en Afrique ne se limite pas à l’augmentation des rendements. Il s’agit également de moderniser les chaînes de valeur agricoles, en intégrant des technologies modernes comme l’irrigation de précision et l’agriculture intelligente.
Ces innovations, facilitées par la coopération sino-africaine, sont essentielles pour garantir la sécurité alimentaire et stimuler la croissance économique dans les zones rurales.
Une coopération au-delà de l’économie
Bien que la diplomatie économique soit au cœur de la relation sino-africaine, d’autres domaines essentiels sont également abordés.
La Chine s’engage à renforcer les capacités de l’Afrique en matière de sécurité et de développement durable, avec des projets dans les secteurs de l’énergie propre et de la formation militaire. Ces initiatives visent à stabiliser les régions en proie à l’insécurité, tout en réduisant l’impact environnemental des activités économiques.
En outre, les échanges entre les peuples occupent une place centrale dans cette nouvelle phase de coopération. Avec la formation de 60 000 Africains et la déclaration de 2026 comme l’Année des échanges entre les peuples, la Chine renforce son influence culturelle et intellectuelle en Afrique. Cette approche, qui mise sur le soft power, permet à la Chine de se positionner comme un partenaire de confiance dans le développement humain du continent.
La relation sino-africaine va bien au-delà d’une simple coopération économique. Elle s’inscrit dans une volonté partagée de promouvoir un développement équitable, inclusif et durable, en accord avec les réalités locales des pays africains.
Ce partenariat, ancré dans une logique de gagnant-gagnant, semble promettre une décennie de croissance et de modernisation pour l’Afrique. Découvrez par ailleurs l’histoire d’EL Salvador qui éduque plus de 80 000 fonctionnaires sur le bitcoin.
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