L’or vient de franchir un nouveau record historique autour de 4 400 dollars l’once, ce 22 décembre 2025. Dans le même temps, le Bitcoin ne fait pas de nouveau sommet et reste en retrait. Ce contraste alimente un vieux débat de marché. En effet, l’or démarre souvent un mouvement avant que le Bitcoin ne prenne le relais.
L’or vient d’allumer la mèche, et le Bitcoin regarde encore l’étincelle
L’or vient de toucher un nouveau sommet historique au-dessus de 4 400 dollars l’once. Et, dans plusieurs cycles crypto, le Bitcoin a souvent suivi avec un temps de retard. L’ordre n’est pas une loi bien-sûr. Mais il revient assez souvent pour être surveillé, surtout quand la macro se détend.
En tant que valeur refuge, l’or a tendance à prospérer en période d’incertitude géopolitique et économique. Son cours a bondi de plus de 69 % cette année, enregistrant sa plus forte hausse annuelle depuis 1979. Cette dernière est alimentée par d’importants achats de la part des banques centrales, les flux de capitaux vers les valeurs refuges et la baisse des taux d’intérêt.
Si Bitcoin prend du retard pa rapport à l’or, c’est souvent une question de psychologie. L’or absorbe l’inquiétude en premier. Il est liquide, mondial et accepté partout. Quand l’appétit pour le risque revient, une partie de ces flux cherche ensuite plus de convexité. Le Bitcoin devient alors une sorte de second acte, plus nerveux, plus explosif.
On a vu quelque chose de proche en 2016-2017 et en 2020-2021. L’or se réveille, le Bitcoin tarde, puis le relais s’inverse quand l’or ralentit. Ce n’est pas de la magie. Mais c’est une bascule progressive entre protection et performance. Le timing, lui, reste l’élément le plus cruel. il ne prévient pas.
La liquidité n’arrive pas en fanfare, elle revient par les tuyaux
Si l’hypothèse de l’or d’abord puis du Bitcoin ensuite refait surface, c’est aussi parce que la liquidité donne des signes de détente. La Réserve fédérale a déjà enchaîné plusieurs baisses de taux en 2025. Et ce genre de mouvement change le décor. Les actifs qui souffrent quand l’argent est rare respirent quand le coût du capital baisse.
Surtout, un détail technique a son importance. La Fed a annoncé des achats de bons du Trésor à très court terme, autour de 40 milliards de dollars par mois. Ces achats sont présentés comme une opération de gestion des réserves plutôt qu’un retour officiel du QE.
À l’échelle mondiale, plusieurs mesures de masse monétaire repartent à la hausse et flirtent avec des records. Or, Bitcoin a la mauvaise habitude de sembler inutile juste avant de devenir très sensible à ces variations de liquidité. Ce n’est pas un interrupteur. C’est une marée qui met du temps à faire bouger les gros bateaux.
Bitcoin pèse autour de 1 800 milliards de dollars, quand l’or est estimé autour de 31 000 milliards. C’est un rapport de masse qui compte. Quelques points de pourcentage de réallocation, côté or, peuvent faire une différence visible côté Bitcoin.
Reste la projection qui fait tourner les têtes. Si, dans les cinq prochaines années, Bitcoin atteignait 30 % de la capitalisation de l’or, on parlerait d’un ordre de grandeur autour de 450 000 à 470 000 dollars par BTC, selon l’offre en circulation et le niveau exact de l’or.
