Jamie Dimon, PDG de JPMorgan, a une relation tumultueuse avec le Bitcoin. Il le critique, le méprise, et pourtant… sa banque s’y intéresse. Un paradoxe ? Pas vraiment. Plutôt le signe d’une adoption inévitable.
Malgré ses déclarations fracassantes – « Le Bitcoin n’a aucune valeur intrinsèque » –, JPMorgan ouvre désormais les vannes à ses clients. Sans le détenir directement, la banque leur permet d’investir. Une décision pragmatique, dictée par la demande. Car pendant que Dimon fustige le BTC, les États américains l’ajoutent à leurs réserves, les entreprises l’accumulent, et les analystes de… JPMorgan prévoient sa domination face à l’or.
Ironie de l’histoire : la finance traditionnelle résiste, mais finit toujours par plier.
Bitcoin : Un Duel Épique,Mais Inégal
Jamie Dimon n’a jamais caché son aversion pour le BTC. En janvier 2025, il réitérait ses critiques sur CBS News : « Il est utilisé par les trafiquants, les blanchisseurs d’argent. » Pourtant, dans le même souffle, il concède : « Nous aurons une sorte de monnaie numérique un jour. » Un aveu révélateur.
Mais pourquoi permettre aux clients d’acheter du BTCtout en refusant de le custodian ? Parce que JPMorgan n’est pas stupide. La banque sait que le marché évolue, que les investisseurs institutionnels veulent y accéder, et que rester à l’écart serait une erreur stratégique. Dimon peut bien afficher son scepticisme, les chiffres, eux, parlent d’eux-mêmes : depuis avril 2025, le Bitcoin a grimpé de 18%, tandis que l’or chutait de 8%.
Ce revirement discret de JPMorgan illustre une réalité plus large : même ses détracteurs les plus virulents finissent par composer avec le Bitcoin. Non par conviction, mais par nécessité.
Une Dynamique Irréversible ?
Les analystes de JPMorgan l’affirment : le Bitcoin grignote les parts de marché de l’or. « Depuis mi-avril, les capitaux fuient les ETF or pour se diriger vers le Bitcoin », notent-ils. Une tendance qui devrait s’accentuer en 2025, portée par deux catalyseurs majeurs.
Premier levier : les États américains. Le New Hampshire autorise désormais 5% de ses réserves en Bitcoin, l’Arizona lance un fonds souverain dédié, et d’autres pourraient suivre. « Chaque nouvel État qui adopte le Bitcoin renforce sa légitimité », soulignent les experts.
Deuxième accélérateur : les entreprises. Metaplanet, Strategy, et d’autres augmentent leurs positions. Une stratégie défensive contre l’inflation, mais aussi un pari sur l’avenir. Car contrairement à l’or, le Bitcoin est programmable, divisible, et parfaitement adapté à l’ère numérique.
Résultat ? Un basculement progressif. Les investisseurs institutionnels, longtemps méfiants, commencent à voir dans le Bitcoin un actif refuge complémentaire – voire supérieur – à l’or. Jamie Dimon peut bien grogner, la machine est en marche.