Les autorités américaines ont récemment inculpé Michael Smith, un musicien de Caroline du Nord, pour avoir orchestré une fraude d’une ampleur sans précédent dans l’industrie musicale. En utilisant l’intelligence artificielle (IA) et des bots automatisés, il aurait généré des millions de dollars de redevances à partir de fausses écoutes.
Un stratagème complexe de manipulation des flux musicaux
Entre 2017 et 2024, Michael Smith aurait utilisé des technologies avancées pour contourner les systèmes de surveillance des plateformes de streaming. Pendant tout ce temps, il s’associait à des experts en IA. Ainsi, il a pu générer des centaines de milliers de titres musicaux artificiels.
Ils diffusaient ces créations d’IA par le biais de faux comptes et de bots. C’est ainsi que Smith et ses alliés ont pu manipuler les algorithmes des plateformes comme Spotify ou Apple Music. Ces derniers rémunèrent les artistes en fonction de leur popularité.
Les chiffres de cet acte sont vertigineux. Selon l’acte d’accusation, Smith aurait réussi à diffuser frauduleusement ses titres à plus de 661 000 reprises par jour. Ainsi, il pouvait encaisser plus d’un million de dollars par an grâce à l’IA.
Ce stratagème a déjoué les mécanismes de protection des redevances. De plus, en déjouant les systèmes de contrôle, ils ont aussi privé d’autres artistes légitimes de leur juste part.
Cet acte d’accusation souligne que les royalties versées aux artistes sont extrêmement faibles par écoute. Cela pousse certains à envisager des stratégies frauduleuses pour maximiser les gains.
Les implications légales et éthiques de la musique générée par IA
Il est important de noter que l’accusation de Michael Smith ne se base pas sur utilisation de l’IA en tant que telle. Cependant, on l’accuse d’avoir fraudé le système des droits d’auteur.
L’IA, bien que controversée dans certains cercles musicaux, reste légale tant qu’on respecte les règles de diffusion. Cependant, cette affaire souligne les dangers inhérents à une utilisation déloyale de ces technologies.
En effet, les artistes traditionnels se demandent si les modèles d’IA n’utilisent pas indûment leurs propres œuvres comme base d’entraînement. Pourtant, ils ne reçoivent ni rémunération ni reconnaissance si tel est le cas.
Bien que l’identité précise des outils d’IA utilisés par Smith ne soit pas confirmée, des générateurs de musique avancés tels que Udio ou Suno sont des candidats probables. Ces plateformes d’IA permettent de créer des morceaux en quelques secondes et offrent la possibilité de personnaliser les morceaux selon les préférences de l’utilisateur.
Pourtant, malgré les avertissements et les soupçons des plateformes de streaming, Smith a maintenu son innocence jusqu’en 2024. C’est au cours de cette année que ses activités illicites ont finalement été dévoilées.
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