L’Afrique ne cesse de surprendre par ses initiatives économiques audacieuses. Dernière en date, celle du vice-président ghanéen, Mahamudu Bawumia, qui propose d’ancrer le Cedi, la monnaie nationale, dans l’or.
Un retour aux sources
Ancrer une monnaie à l’or, c’est comme revenir aux bases d’une économie où la valeur de l’argent était tangible, palpable.
Ce concept, jadis largement répandu, a été délaissé au profit de monnaies fiduciaires non adossées à des ressources physiques.
Aujourd’hui, face à l’instabilité monétaire mondiale, des pays comme le Zimbabwe et désormais le Ghana envisagent de revenir à cette pratique.
Pour Mahamudu Bawumia, l’idée est simple : en liant le Cedi à l’or, le Ghana pourrait stabiliser son taux de change, protéger ses réserves et renforcer la confiance des investisseurs.
Un pari audacieux, certes, mais qui pourrait redonner à la monnaie ghanéenne une stabilité face aux fluctuations des devises étrangères.
Pourtant, cette stratégie n’est pas sans rappeler les défis rencontrés par le Zimbabwe, où la création du ZiG, une monnaie adossée à l’or, n’a pas encore résolu tous les problèmes économiques du pays.
La course africaine à l’or
Le Ghana n’est pas seul dans cette quête de stabilité monétaire.
D’autres nations africaines, telles que l’Ouganda, le Soudan du Sud, le Nigeria ou encore Madagascar, renforcent également leurs réserves d’or.
L’objectif est clair : se prémunir contre l’inflation et les fluctuations des monnaies étrangères.
Cette course à l’or semble être une réponse naturelle aux tensions géopolitiques et aux défis économiques croissants.
Cependant, alors que ces pays accumulent l’or pour soutenir leur monnaie, une question demeure : est-ce vraiment la solution miracle ? Si l’ancrage à l’or offre une certaine sécurité, il ne protège pas nécessairement contre toutes les crises économiques.
De plus, la dépendance à une ressource physique comme l’or peut limiter la flexibilité économique. Notamment en période de crises mondiales. C’est là qu’une réflexion plus profonde s’impose, une réflexion qui pourrait inclure une alternative numérique.
Bitcoin : L’or numérique comme alternative ?
Dans ce contexte, le Bitcoin, souvent qualifié d'”or numérique”, pourrait-il jouer un rôle dans la stratégie économique du Ghana ? Contrairement à l’or physique, le Bitcoin est décentralisé, accessible partout dans le monde et repose sur une technologie de pointe, la blockchain.
Certains experts voient en lui une alternative crédible à l’or, surtout dans un monde de plus en plus numérisé.
Si le Ghana devait envisager d’intégrer le Bitcoin dans sa stratégie monétaire, cela pourrait lui offrir une flexibilité que l’or ne peut pas fournir.
Bien sûr, le Bitcoin est encore volatile et n’a pas la même histoire que l’or, mais il représente une innovation qui pourrait transformer la manière dont les nations gèrent leur monnaie à l’avenir.
En combinant une approche traditionnelle, avec l’or, et une approche moderne, avec le Bitcoin, le Ghana pourrait trouver un équilibre entre stabilité et innovation.
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