L’arrestation du PDG de Telegram, Pavel Durov, a ravivé les débats sur la censure en ligne. Dans ce contexte, Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a admis dans une lettre au Congrès américain que Facebook a cédé à la pression du gouvernement pour censurer certains contenus, notamment sur la COVID-19.
La pression gouvernementale au cœur des débats
Dans sa lettre, Zuckerberg reconnaît que Meta a subi des pressions considérables de la part du gouvernement américain. Ce dernier, notamment l’administration Biden-Harris, a exigé à Meta de modérer certains contenus, notamment ceux liés à la COVID-19.
Zuck admet que ces pressions ont conduit son entreprise à prendre des décisions controversées, comme la suppression de contenus humoristiques et satiriques, suscitant des frustrations au sein de son équipe.
Cependant, à la lumière de l’arrestation de Durov, cette lettre prend une signification particulière. Zuckerberg exprime des regrets quant à certaines décisions prises sous pression. Il affirme que Meta aurait dû faire preuve de plus de résistance. Il souligne que les plateformes de Meta, dont Facebook et Instagram, sont destinées à promouvoir la liberté d’expression dans un cadre sûr. De plus, elles doivent défendre contre les ingérences gouvernementales.
Une vigilance accrue après les erreurs du passé
L’arrestation de Durov pour avoir refusé de coopérer avec les demandes de censure gouvernementale pourrait inciter d’autres leaders technologiques à adopter une position plus ferme.
Dans sa lettre, Zuckerberg fait écho à cette préoccupation. En effet, il rappele un incident survenu lors de l’élection présidentielle américaine de 2020. À l’époque, Meta avait rétrogradé un article du New York Post concernant des allégations de corruption impliquant le candidat Joe Biden, après des avertissements du FBI sur une possible désinformation russe. Zuckerberg admet que cette décision était une erreur. Ainsi, il annonce que des mesures ont été prises pour éviter que de telles erreurs ne se reproduisent.
En réponse aux récentes tensions entre les plateformes sociales et les gouvernements, Meta a ajusté ses politiques. Il veut à tout prix éviter de réagir de manière excessive aux pressions extérieures. En effet, il ne veut plus rétrograder de contenu avant d’avoir des preuves claires.
Meta veut une neutralité dans les cycles électoraux
À la veille de l’élection présidentielle américaine, qui oppose la vice-présidente Kamala Harris à l’ancien président Donald Trump, Mark Zuckerberg prend également soin de paraître non partisan.
Dans sa lettre, il aborde également la question des contributions qu’il a faites lors des élections présidentielles précédentes. Au cours de ces dernières, il soutenait l’infrastructure électorale via l’Initiative Chan Zuckerberg.
Bien sûr ses contributions ont été non partisanes. Mais il reconnaît que certaines analyses ont suggéré qu’elles auraient pu bénéficier à un parti plutôt qu’à un autre.
En réponse, Zuckerberg annonce qu’il n’entend pas renouveler ces contributions lors du prochain cycle électoral pour éviter toute apparence de partialité.
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