Le Burkina Faso a récemment pris la décision de nationaliser deux de ses mines d’or, mettant ainsi fin à un différend juridique complexe entre deux sociétés minières rivales.
Burkina Faso : Les différends entre Endeavour Mining et Lilium
Les mines d’or de Boungou et de Wahgnion étaient autrefois sous le contrôle d’une société minière africaine. Ils ont fait l’objet d’une bataille juridique intense entre Endeavour Mining, cotée à Londres, et Lilium, une société rivale.
L’année dernière, Endeavour avait accepté de vendre ces deux mines à Lilium pour une somme dépassant les 300 millions de dollars. Toutefois, des tensions sont rapidement apparues entre les deux parties. Endeavour a accusé Lilium de ne pas avoir respecté les termes de paiement de l’accord. De son côté, Lilium a riposté. Il a affirmé qu’Endeavour avait dissimulé des informations financières cruciales lors de la transaction. De ce fait, cela a alimenté le conflit.
Malgré ces accusations mutuelles, les deux parties ont trouvé un accord avec l’aide du gouvernement burkinabé. Ce qui leur a parmi de mettre fin aux poursuites judiciaires.
Au final, le Burkina Faso a décidé de nationaliser ces mines et de les acquérir pour un montant d’environ 80 millions de dollars. Notons que ce montant est bien en deçà du prix initialement convenu entre les deux sociétés.
Cette intervention étatique a permis de résoudre une situation qui menaçait de s’enliser davantage, tout en affirmant la souveraineté du Burkina Faso sur ses ressources.
Implications de la nationalisation et tendance régionale
Cette action reflète un désir croissant de l’autonomie économique du Burkina Faso face aux entreprises étrangères. En effet, ces dernières semblent plutot exploiter les richesses nationales au détriment des intérêts locaux.
Le Burkina Faso semble avoir mieux compris cette ruse des entreprises étrangères, contrairement à d’autres pays africains. En effet, le président actuel du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré ne cesse d’encourager les pays africains à adopter une certaine indépendance financière. Pour lui :
L’Afrique n’a pas besoin de la Banque mondiale, du FMI, de l’Europe ou de l’Amérique.
En tant qu’Africains, nous avons suffisamment de capacités pour développer notre économie
Le capitaine Ibrahim Traoré n’hésite pas de rejetter l’aide financière du Fond Monétaire Internationale pour prouver qu’il veut demeurer autonome.
En outre, cette décision de nationaliser ses mines pourrait avoir des répercussions sur les futures négociations entre les gouvernements africains et les multinationales opérant sur le continent. Les entreprises minières étrangères pourraient devenir plus prudentes dans leurs investissements. Desormais, elles vont redouter des interventions similaires.
Cependant, pour le Burkina Faso, cette nationalisation peut être vue comme une opportunité. Ce dernier peut en profiter pour réorienter la gestion de ses ressources vers un développement plus centré sur les besoins de sa population.
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