Les langues africaines sont en péril. Face à des défis socio-économiques, des conflits et des déplacements, de nombreuses langues risquent de disparaître. Pourtant, une lueur d’espoir se profile à l’horizon grâce aux technologies modernes. En effet, Lucky Uwakwe, un leader influent de la blockchain au Nigéria, propose une solution innovante pour sauver ces trésors culturels : l’intelligence artificielle (IA) et la blockchain.
Mais comment ces technologies, souvent associées à des domaines comme le Bitcoin, peuvent-elles venir en aide à des langues en voie de disparition? Plongeons dans ce passionnant mariage de tradition et d’innovation.
L’IA et la blockchain : des alliées inattendues
L’utilisation de l’IA et de la blockchain pour sauver les langues africaines peut sembler surprenante au premier abord. Pourtant, ces technologies possèdent un potentiel révolutionnaire.
Selon Lucky Uwakwe, président du Comité de coordination de l’industrie de la blockchain du Nigéria (BICCoN), l’IA peut jouer un rôle clé en documentant et en préservant les langues menacées.
Grâce à des algorithmes sophistiqués, l’IA peut analyser et traduire des langues peu connues, contribuant ainsi à leur conservation.
Mais où intervient la blockchain? Uwakwe propose un système où les communautés locales pourraient être incitées à enregistrer et à partager leurs langues maternelles en échange de jetons.
Ces enregistrements, sécurisés et immuables grâce à la blockchain, formeraient une base de données riche pour former des modèles d’IA.
Cette approche garantirait non seulement la préservation des langues, mais aussi leur inclusion dans les futurs développements technologiques.
Un défi de taille pour les géants de la technologie
La problématique de la préservation des langues n’est pas propre au Nigéria. Dans une récente interview accordée à Cointelegraph, Uwakwe a mis en lumière une lacune critique : les géants mondiaux de la technologie, comme Google, ne prennent en charge que quelques langues africaines.
Par exemple, au Nigéria, Google propose des services de traduction pour l’igbo, le yoruba, le haoussa et le pidgin, laissant plus de 100 autres langues dans l’ombre.
Cette situation reflète un défi plus vaste auquel de nombreuses langues africaines sont confrontées. Sans le soutien nécessaire pour les intégrer aux technologies modernes, ces langues risquent de disparaître.
Uwakwe préconise donc l’utilisation de l’IA et de la blockchain pour combler cette lacune, en fournissant aux développeurs de logiciels les outils et les données nécessaires pour créer de nouvelles applications linguistiques.
Le chemin du Nigéria vers l’innovation
L’engagement de Lucky Uwakwe en faveur de la préservation des langues africaines s’étend bien au-delà de la simple théorie.
En tant que PDG de Sabi Group et ambassadeur de la communauté LingoAI pour le Nigéria et l’Afrique, Uwakwe travaille activement à promouvoir les solutions blockchain et Web3 sur tout le continent. Son objectif est clair : utiliser la technologie pour résoudre les problèmes socio-économiques et culturels.
Le Nigéria n’est pas étranger à l’innovation technologique. Le 30 juin, Olanipekun Olukoyede, président de la Commission nigériane de lutte contre les crimes économiques et financiers, a également souligné l’importance de la blockchain et de l’IA pour lutter contre les flux financiers illicites. Ces exemples montrent que le Nigéria est à l’avant-garde de l’adoption de technologies de pointe pour répondre à divers défis.
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